Le mercredi 17 avril 2024, notre confrère Laurent Pichon apportait une réflexion sur la néoruralité en Cévennes qu’il a proposé de faire partager aux membres de l’Académie Cévenole.
« Problématique : C’est à partir d’une entité territoriale contenue aux Hautes vallées Cévenoles que l’on s’interrogera sur les rapports de l’homme à un espace naturel approprié et aménagé ; le « pays » cévenol. L’expression de l’héritage mémoriel l’identifie d’abord à une montagne refuge. La néo ruralité et le « rurbain » du XXIe post industriel se substitueront à la ruralité finissante du XXe siècle industriel. Les habitants passeront d’une Nature « à exploiter » à la « Nature à protéger » signant une réappropriation et redéfinition de leur territoire d’un univers globalisé où « l’urgence climatique » et la dimension environnementale deviennent réalité pour l’habitant du monde et des Cévennes. La récurrence des « épisodes cévenols » du jargon météorologique au langage courant alerte plus que la déclaration du président Chirac de Johannesburg, « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». La nature des sociétés urbaines est à la fois préservée rêvée mais risquée, dans ce contexte la territorialisation rime avec patrimonialisation celle des Causses et Cévennes de l’Unesco au titre de paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen. Un territoire vécu plus par sa vulnérabilité que par l’identité ? » Laurent Pichon